Encre et lavis sur papier fort contrecollé sur papier.
Signée en bas à droite.
9,7 x 7 cm.
Datation 1859 sur le montage apocryphe.
Nous remercions Monsieur Pierre Georgel qui a authentifié cette oeuvre et qui l’insérera dans son catalogue raisonné actuellement en préparation.

– Dans la descendance de Gustave Fagniez, historien, membre de l’Institut et de l’Académie des sciences morales et politiques et ami de Victor Hugo.

« Vieilles tours, que le temps l’une vers l’autre incline, Et qui semblez de loin, sur la haute colline, Deux noirs géants prêts à lutter. »
Aux ruines de Montfort-L’Amaury in Odes et Ballades, 1828 (Victor Hugo)
L’oeuvre graphique de Victor Hugo, redécouverte depuis une trentaine d’années, témoigne du génie protéiforme de ce géant de la littérature du XIXe siècle. Principalement exécutée à l’encre de Chine, Hugo varie les techniques, mêlant le trait, les taches, les empreintes de dentelles ou de feuillages, aboutissant à des effets fantomatiques. Ses dessins ont fasciné les Surréalistes en raison d’une certaine parenté avec l’automatisme (intervention du hasard, de l’aléatoire). Hugo débute par des caricatures puis, à l’occasion de divers voyages, remplit des carnets de dessins pour conserver le souvenir de sites ou d’architectures. Son imagination est particulièrement stimulée par un voyage dans la vallée du Rhin et ses burgs médiévaux (1838).
Notre dessin en est sans doute inspiré: ce castel médiéval avec donjon, tourelles et créneaux, toits en bâtière, échauguettes perchées, possède une poésie étrange mêlée de solitude, d’abandon et de mystère.