Huile sur toile.
Signée et datée en bas à droite.
131 x 95 cm

Rentoilage, accroc restauré dans le fond à droite, petits repeints.

Collection Pierre Jasmin ?, (étiquette au dos) ; vente Drouot, vers 1954 ; collection privée, Paris (conservé dans sa descendance depuis).

Portraits et figures de femmes, Ingres à Picasso, exposition à La Renaissance, 1er-30 juin 1928 (étiquette au dos) au profit de la Société des amis du Musée du Luxembourg. Catalogue édité aux éditions La Renaissance, 1928.

Dagnan-Bouveret eut un parcours impeccable au sein du courant officiel, figurant parmi les exposants réguliers aux Salons de Paris, admiré du public et récompensé par les institutions. Élève de Cabanel puis de Gérome, il est classé second Grand prix de Rome en 1876, médaillé plusieurs fois, grand prix à l’Exposition universelle de 1889, puis membre de l’Académie des Beaux-arts et médaillé de la Légion d’honneur cette même année. Il obtient le décor de l’amphithéâtre des lettres à La Sorbonne (1903).

Dagnan-Bouveret est l’un des représentants les plus brillants du courant naturaliste, notamment après le décès de son mentor et ami Jules Bastien-Lepage : la vie des paysans franc-comtois ou bretons (Pardon en Bretagne, 1889, Metropolitan Museum of New York) prend sous son pinceau si illusionniste une grandeur tragique et sacrée.

Mais il est également un grand portraitiste mondain et expose au Salon à partir de 1897 des portraits féminins, effigies de beautés qui illuminent la vie parisienne. De son élégant pinceau, l’artiste saisit la ressemblance mais recherche aussi le caractère des modèles. Notre portrait en est un brillant exemple : la sophistication de la jeune femme est soulignée par sa pose élégante et par l’ovale parfait du visage supporté par une main aux doigts longs et effilés ; son caractère séducteur et décidé traduit par un regard profond et un sourire sibyllin. Dagnan choisit pour le fauteuil un tissu jaune incandescent dont la lumière baigne la toile entière et suggère pour son modèle, une âme ardente et passionnée.

Huile sur toile.
Signée en bas à gauche.
60 x 81 cm

Aquarelle et rehauts de gouache blanche sur papier.
Signée et située en bas à droite.
20 x 27, 5 cm (à vue)

Alexandre Gabriel Decamps est reconnu, dès les années 1830, comme l’un des leaders du Romantisme à l’égal de Delacroix. Il est un des premiers à effectuer le voyage en Orient, séjourne un an à Smyrne en 1828 et en rapportera une moisson de dessins dont les notations seront utilisées tout au long de son oeuvre. Il est désormais le chef de l’école orientaliste, iconographe d’un Orient partiellement imaginaire.

Aquarelle sur papier.
Signée en bas à droite.
14 x 22,5 cm (à vue)

Notre aquarelle est sans doute préparatoire à une composition à l’huile Don Quichotte et Sancho Panza (aujourd’hui conservée dans une collection particulière hollandaise).

Decamps exécute trois autres compositions à l’huile du même sujet : Don Quichotte chargeant les moutons (Boston Fine Arts Museum), Don Quichotte et Sancho Panza dans les blés (Victoria and Albert Museum), et Don Quichotte rencontrant la belle Dulcinée (Chantilly). Pour répondre à la demande d’amateurs, Decamps était souvent conduit à répéter plusieurs fois le même sujet. L’artiste choisit probablement d’illustrer le chapitre VII de Cervantès  : Après un premier départ manqué par son adoubement et un retour piteux, Don Quichotte se choisit un écuyer et repart à la conquête de sa gloire: «Sancho Panza s’en allait sur son âne, comme un patriarche avec son bissac et son outre (…). Don Quichotte prit justement la même direction et le même chemin qu’à sa première sortie, c’est-à-dire à travers la plaine de Montiel, (…) il était fort grand matin et les rayons du soleil ne frappant que de biais ne le gênaient point encore.»

Decamps semble illustrer au plus près le texte de Cervantès,

notamment en ce qui concerne la lumière matinale, mais il concentre notre attention sur les deux héros et leur monture, qu’il oppose. Don Quichotte, dressé sur ses étriers, a le regard immobile de l’homme réfugié dans ses songes, tandis que le bon gros Sancho, à la nature réaliste, est pesamment affalé sur son âne déjà fatigué!

Félix Labisse, Catalogue de l’œuvre peint, Isy Brachot Editeur, Bruxelles 1979 reproduit sous le n° 652.

Huile sur panneau.
Signée en bas à gauche.
16 x 22 cm

Collection privée, Royaume-Uni.

Robert et Manuel Schmitt, René Princeteau,
Chevaux et cavaliers, catalogue raisonné, ed Galerie Schmitt, Paris, 1994, reproduit pl. 131 p. 88.