Vente du 09/12/2022

Maison de vente : Crait + Muller.

Vente le : 09/12/2022 à 14:00.

Exposition : le 07/12/2022 de 11:00 à 18:00, le 08/12/2022 de 11:00 à 20:00 et le 09/12/2022 de 11:00 à 12:00.

Lieu : Salle 6 - 9, rue Drouot - 75009 Paris .

Pour tout renseignement sur les lots que nous présentons ou pour enchérir par téléphone pendant la vente ou nous laisser un ordre d’achat, n’hésitez pas à nous contacter.

Quelques lots

Georges VALMIER (1885-1937)

Le Village, 1925

Huile sur toile.
Signée et datée en bas à droite.
69,5 x 95 cm

Certificat de Denise Bazetoux en date du 24 avril 1992.

Certificat du Art Lost Register n° ALR Ref: S00224355 en date du 18 octobre 2022.

 

Estimé 80 000/120 000 €

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Lot 160

Georges VALMIER (1885-1937)

Le Village, 1925

Huile sur toile.
Signée et datée en bas à droite.
69,5 x 95 cm

Certificat de Denise Bazetoux en date du 24 avril 1992.

Certificat du Art Lost Register n° ALR Ref: S00224355 en date du 18 octobre 2022.

 

Léonce Rosenberg, Paris ; vente Motte (Genève),

28 juin 1968 ; vente Laurin, Paris, 6 Mars 1968, n° 177 ; vente Briest,

Paris, 19 juin 1990, n° 12  ; vente Loudmer, Paris, 24 juin 1992, n° 204.

Galerie Melki, Paris, 1973, repr. p. 19 du catalogue.

Bulletin de l’Effort Moderne, avril 1924, numéro 14. R99 ; Denise Bazetoux, Catalogue raisonné de Georges Valmier, Editions Noème, Paris, 1993. Reproduit sous le n° 299 p.105.

Georges Valmier se rallie au Cubisme dès 1911. Formé à l’Ecole des Beaux-Arts et influencé par Cézanne, il poursuit sa quête, en schématisant les plans en facettes de prisme et en simplifiant les volumes. En 1913 et en 1914, il expose au Salon des Indépendants.

Mobilisé en 1914 et affecté à Toul, où il est infirmier, Valmier fait la connaissance du peintre Albert Gleizes et de Florent Schmitt.

De retour de la guerre, Léonce Rosenberg, le marchand des cubistes, prend Valmier sous contrat. C’est le début d’une amitié fidèle, jusqu’à la disparition de l’artiste à l’âge prématuré de 52 ans. Rosenberg lui organise une exposition personnelle en 1921 dans sa Galerie de “L’Effort Moderne”, dont le bulletin publiera ses œuvres.Dans notre œuvre datée de 1925, Valmier construit un village en superposant des formes géométriques et des formes ondulées en arrière-plan, simulant ainsi un découpage et collage de papiers colorés. Loin des teintes sobres des premiers cubistes, Valmier utilise ici une palette subtile et chaleureusement colorée avec de douces teintes pastel de rose, de bleu et de vert. L’artiste simplifie à l’extrême sa composition, prémices de son évolution vers l’abstraction. Les trois personnages, à peine suggérés par un trait et une ombre colorée, animent silencieusement ce village. C’est bien cette spiritualité dans sa façon de concevoir l’art, sa manière de le faire et celle de le regarder qui le mène progressivement vers un art “pur”.

Estimé 80 000/120 000 €

Boleslas BIEGAS (1877-1954)

Le danseur de ballet, circa 1918-1920 (Sphérisme)

Huile sur carton.
Signée en bas à droite.
Titrée sur une étiquette au dos.
42,5 x 37 cm

Un certificat d’authenticité et d’inclusion de cette œuvre au Catalogue critique, à paraître, de l’artiste par Xavier Deryng en collaboration avec la Société historique et littéraire polonaise (légataire universelle de l’artiste) sera remis à l’acquéreur.

Estimé 8 000/12 000 €

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Lot 176

Boleslas BIEGAS (1877-1954)

Le danseur de ballet, circa 1918-1920 (Sphérisme)

Huile sur carton.
Signée en bas à droite.
Titrée sur une étiquette au dos.
42,5 x 37 cm

Un certificat d’authenticité et d’inclusion de cette œuvre au Catalogue critique, à paraître, de l’artiste par Xavier Deryng en collaboration avec la Société historique et littéraire polonaise (légataire universelle de l’artiste) sera remis à l’acquéreur.

Atelier Boleslav Biegas, n° 311 de l’inventaire établi en 1948 ; vente-Ader-Picard-Tajan,Tableaux et sculptures de B. Biegas, 26 octobre 1990 lot n° 75.

Estimé 8 000/12 000 €

ZHU Yuanzhi (Yun GEE,1906-1963)

Paysage animé, 1926

Huile sur panneau.
Signée en bas à droite et datée en bas à gauche 2/1/26.
22,5 x 34 cm

Selon M.Dauberville et les archives Bernheim-Jeune, ce tableau a pu figurer à une exposition monographique du peintre en 1929 à la galerie Galerie Bernheim-Jeune

 

Estimé 40 000/60 000 €

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Lot 138

ZHU Yuanzhi (Yun GEE,1906-1963)

Paysage animé, 1926

Huile sur panneau.
Signée en bas à droite et datée en bas à gauche 2/1/26.
22,5 x 34 cm

Selon M.Dauberville et les archives Bernheim-Jeune, ce tableau a pu figurer à une exposition monographique du peintre en 1929 à la galerie Galerie Bernheim-Jeune

 

Me Charbonneaux, vente 14 décembre 1984, lot 90.

Né en Chine en 1906, Zhu Yuanzhi rejoint en 1921 son père aux Etats-Unis. Il étudie à l’école des Beaux-Arts de Californie et apprend la peinture et le dessin auprès d’Otis Oldfield, artiste formé en France et adepte du Cézannisme. Dans le même temps, Zhu Yuanzhi crée une école révolutionnaire d’art chinois pour les artistes asiatiques de la côte Ouest.

Il fait la connaissance de la princesse Achille Murat à San Francisco qui le décide à venir s’installer à Paris en 1927. La Princesse, qui était mécène – on possède d’elle son buste par Despiau et de très élégants portraits photographiques par Man Ray – intègre l’artiste chinois dans son cercle d’intellectuels, peintres et poètes parisiens. Il peint un portrait du marchand Ambroise Vollard et expose bientôt aux Salons des Indépendants de 1929, 1930 et 1939. Il rencontre à Paris la poétesse Paule de Meusse, qu’il épouse en 1929.

Avant son départ pour la France, Zhu Yuanzhi a déjà assimilé les nouveautés plastiques introduites par les avant-gardistes américains du synchronisme. Ce mouvement né en 1912, avec Morgan Russell et Mac Donald-Wright , décline le cubisme sous l’influence de l’art musical, les formes naissant sur la toile grâce à la matérialité et la tactilité des couleurs. Certains synchronistes basculèrent alors vers l’abstraction pure dans une proximité avec l’Orphisme parisien des Delaunay.

Notre tableau est à rapprocher de deux œuvres connues de l’artiste, Park Bench 1 et Park Bench 2, datées de 1927, qui représentent des personnages assis sur les bancs d’un jardin public. Ici, dans notre petit tableau si poétique, la figuration résiste : les rouges, les verts et les jaunes purs dominent – dans des matières épaisses et fortement texturées – les touches diversement orientées comme les notes d’une partition musicale.

Estimé 40 000/60 000 €

Alexander CALDER (1898-1976)

Sans titre, 1971

Gouache et encre sur papier, dédicacée à Jean-Pierre et Yvette, signée et datée.
108,5 x 74 cm

 

 

Estimé 30 000/50 000 €

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Lot 80

Alexander CALDER (1898-1976)

Sans titre, 1971

Gouache et encre sur papier, dédicacée à Jean-Pierre et Yvette, signée et datée.
108,5 x 74 cm

 

 

– offert par l’artiste à Jean-Pierre Besnard ;

– transmis familialement depuis.

Installé en Indre-et-Loire depuis son retour des États-Unis en 1955, Calder réalise dans les années 1965-370 une importante production de mobiles, souvent monumentaux, et poursuit son travail sur l’équilibre et les relations spatiales.

Notre gouache s’inscrit dans cette période de recherche sur les rapports de forces entre formes et couleurs primaires. Exécutée en 1971, elle témoigne de la pureté de la forme dans les dernières œuvres sur papier d’Alexander Calder. Appartenant à la série consacrée aux ballon19s prenant leur envol, ces gouaches minimalistes et joyeusement colorées s’inscrivent dans son travail de sculpteur.

Estimé 30 000/50 000 €

Marie LAURENCIN (1883-1956)

Elégantes et cavalier dans un paysage

Huile sur toile.
Signée en bas au centre.
Étiquette au dos n°159 /MLaurencin /Paysage.
55 x 38 cm

Notre tableau s’inscrit dans une suite de plusieurs œuvres avec Le Jeu de volants en forêt de Sénart, (Marchesseau 210), Les Amazones, 1922 (Marchesseau 216), Quatre femmes dans les bois, 1922 (Marchesseau 221).

 

Estimé 15 000/25 000 €

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Lot 131

Marie LAURENCIN (1883-1956)

Elégantes et cavalier dans un paysage

Huile sur toile.
Signée en bas au centre.
Étiquette au dos n°159 /MLaurencin /Paysage.
55 x 38 cm

Notre tableau s’inscrit dans une suite de plusieurs œuvres avec Le Jeu de volants en forêt de Sénart, (Marchesseau 210), Les Amazones, 1922 (Marchesseau 216), Quatre femmes dans les bois, 1922 (Marchesseau 221).

 

ancienne collection Jean-Pierre Besnard ; collection privée.

D. Marchesseau, Marie Laurencin, Catalogue de l’œuvre peint, Paris, 1986, n° 209 (illustré en noir et blanc).

Une forêt, déclinée dans des verts nuancés, enveloppe des personnages aux silhouettes élégantes, comme issus d’un rêve.

Ce sont des excursions aux environs de Sénart qui inspirèrent Marie Laurencin : elle fait d’ailleurs, en 1925, l’acquisition d’une maison de campagne à Champrosay en bordure de cette forêt. Ces années correspondent aussi au début de la notoriété du peintre dans le monde parisien. En 1923, Marie Laurencin obtient la commande du décor du ballet Les Biches de la part de Diaghilev pour ses Ballets Russes de Monte-Carlo (musique de Poulenc, chorégraphie de Nijinski). Ce projet de décor, aujourd’hui conservé au Musée de l’Orangerie, témoigne aussi de cette atmosphère sylvestre et magique, marque de l’art si poétique de Marie Laurencin.

Estimé 15 000/25 000 €

Félix Elie TOBEEN (1880-1938)

Famille au pays basque

Huile sur toile.
Signée en bas à droite.
62 x 43,5 cm

 

 

Adjugé 90 000 €

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Lot 137

Félix Elie TOBEEN (1880-1938)

Famille au pays basque

Huile sur toile.
Signée en bas à droite.
62 x 43,5 cm

 

 

ancienne collection Jean-Pierre Besnard.

étiquette ancienne au dos, n° 244 et n° 164.

Tobeen n’est pas le nom d’un artiste anglais ou américain, mais celui d’un peintre d’origine bordelaise Félix Elie Bonnet, qui décida de signer ses œuvres de l’anagramme de son nom ! Artiste tout à fait singulier, il fut largement oublié jusqu’à une réapparition en pleine lumière consécutive à une rétrospective au musée des Beaux-Arts de Bordeaux en 2012.

Issu d’une famille d’artistes et d’artisans décorateurs installée dans le centre historique de Bordeaux, il découvre et pratique la gravure sur bois au sein des ateliers familiaux. Il rencontre dès ses premières années de nombreux artistes bordelais dont Georges de Sonneville, André Lhote et Odilon Redon.

En 1907, Tobeen s’installe à Paris où il s’établit à Montparnasse dans un atelier de La Ruche puis avenue Trudaine au bas de Montmartre. Il côtoie les artistes cubistes, dont Picasso ainsi que ceux du Cercle de Puteaux qui fondent le salon de la Section d’Or en 1912 (Gleizes, Metzinger, Jacques Villon, Picabia, La Fresnaye…). Son style s’élabore, synthèse originale de cubisme cézannien et de couleurs hautes et lumineuses traitées en aplats, issues de son admiration pour Paul Gauguin.

Il expose avec les cubistes aux Indépendants ainsi qu’à l’Armory Show de New York et Boston en 1913. Tobeen est surtout l’un des peintres emblématiques du pays basque, lieu de ses vacances d’enfance qu’il visite régulièrement jusqu’à la fin de sa vie. Il traduit poétiquement dans une écriture moderne les paysages, la vie quotidienne ainsi que les traditions culturelles (les Pelotaris) d’Euskadi.

Adjugé 90 000 €