Vente du 20/10/2021

Maison de vente : KAHN ASSOCIES.

Vente le : 20/10/2021 à 14:00.

Exposition : le 19/10/2021 de 11:00 à 18:00 et le 20/10/2021 de 11:00 à 12:00.

Lieu : Salle 10 - Hôtel Drouot , 9, rue Drouot 75009 Paris .

Pour tout renseignement sur les lots que nous présentons ou pour enchérir par téléphone pendant la vente ou nous laisser un ordre d’achat, n’hésitez pas à nous contacter.

Quelques lots

André LHOTE (1885-1962)

La Cadière, chemin du moulin, circa 1957.

Huile sur toile.
Signée en bas à gauche, située sur le châssis.
38 x 46 cm

Adjugé 10 000 €

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Lot 68

André LHOTE (1885-1962)

La Cadière, chemin du moulin, circa 1957.

Huile sur toile.
Signée en bas à gauche, située sur le châssis.
38 x 46 cm

Nous remercions Madame Bermann-Martin de nous avoir aimablement confirmer l’authenticité de ce tableau.

Adjugé 10 000 €

BALTHUS (1908-2001)

Jeune fille étendue, 1948

Dessin, pierre-noire et aquarelle sur papier.
Monogrammé « BS » en bas à gauche.
50,6 x 64,8 cm

Estimé 12 000/15 000 €

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Lot 69

BALTHUS (1908-2001)

Jeune fille étendue, 1948

Dessin, pierre-noire et aquarelle sur papier.
Monogrammé « BS » en bas à gauche.
50,6 x 64,8 cm

– Collection Paul Haim, Paris.
– Collection particulière, Paris.

« Balthus, Catalogue raisonné de l’oeuvre complet » par J. Clair et V. Monnier, Gallimard, Paris, 1999, répertorié sous le n° D587

Estimé 12 000/15 000 €

Léopold SURVAGE (1879-1968)

Le Cheval, 1933

Huile sur toile.
Signée et datée en bas à droite
162,5 x 130 cm

 

Adjugé 115 000 €

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Lot 72

Léopold SURVAGE (1879-1968)

Le Cheval, 1933

Huile sur toile.
Signée et datée en bas à droite
162,5 x 130 cm

 

– Vente Blache, Versailles, 19 juin 1979 , n°193 (étiquette au dos)
– Collection particulière, Paris
– Puis par descendance

– Paris, Musée Galliera, « Survage, exposition rétrospective », 6 avril-2 mai 1966
– New-York, Vestart Gallery, Madison Avenue, « Survage 1879-1969 », Paintings, n° 1, p. 6, repr. NB

Cette œuvre est enregistrée dans les archives de Madame Anne-Marie Divieto.

Survage, né en Russie, élève de l’école des Beaux-Arts de Moscou fréquente très tôt les
artistes de l’avant-garde tels Larionov et Bourliouk, visite la collection Chtchoukine où il y
découvre Gauguin et Matisse. A l’hiver 1910/1911, il participe à la légendaire exposition
moscovite du « Valet de carreaux », réunion des peintres les plus avancés de l’avant-garde
européenne.
Emigré à Paris dès 1908, il côtoie les artistes des mouvements Cubistes et Néo-cubistes
de la Section d’Or. Il fréquente André Salmon, Picasso, Modigliani et Guillaume Apollinaire
qui organise sa première exposition personnelle à Paris en 1915 à la Galerie Bongard.
Ses « Rythmes Colorés », dès 1913, très révolutionnaires, combinaisons à la fois spatiales
rythmiques et musicales, colorées et dynamiques sont rattachables à l’abstraction naissante
et à l’orphisme de Robert Delaunay. Apollinaire est l’un de ses fervents défenseurs
dans sa revue « les Soirées de Paris ». Blaise Cendrars écrit à leur propos « on croirait
assister à la naissance même du monde ».
Il subit après la guerre l’influence du cubisme synthétique de Picasso, partagée avec de
nombreux artistes tels Archipenko, Gleizes, Férat, Léger, Marcoussis. En 1920, il dépose
les statuts de la « Section d’Or », association de peintres cubistes qui se charge d’organiser
des expositions en France et à l’étranger. Léonce Rosenberg de la galerie « l’Effort
Moderne » l’expose, Serge Diaghilev des ballets Russes lui commande les décors et costumes
pour l’opéra bouffe de Stravinsky « Mavra ».
On regroupe sa période suivante sous le terme des « années Collioure », son lieu de
villégiature estival en bord de Méditerranée qui va éclaircir sa palette. Survage tente une
conciliation entre le cubisme synthétique de ses années de jeunesse, les baigneuses monumentale
de Picasso, et l’art puriste de Fernand Léger.
En cette année 1933, « Le Cheval » est un témoignage exceptionnel et monumental du
changement d’orientation de la peinture de Survage, du passage d’un art constructif à un
art onirique et surréalisant. A Tossa en Catalogne, le peintre avait été témoin lors d’une
feria de la charge dramatique d’un taureau au travers de la foule puis de de la capture de
la bête furieuse. Au travers du souvenir, plusieurs tableaux vont refléter cette scène saisissante
pour le peintre : brutalité de la force animale, peur panique des humains et angoisse
désespérée au moment imprévu où la vie bascule. Il y a une pertinence à mettre en parallèle
notre tableau avec « la Mort du Toréro » de Picasso (Musée Picasso, Paris) peint cette
même année 1933. Grâce aux lignes cursives des personnages, au dessin ondulant du
pelage du cheval, au geste incantatoire de l’homme qui tente d’arrêter l’animal, Survage
substitue au réalisme brutal de l’espagnol, un onirisme issu de sa culture slave.

Adjugé 115 000 €

Maurice DE VLAMINCK (1876-1958)

Le village, 1947.

Huile sur toile.
Signée en bas à gauche, porte un titre et une datation sur le châssis.
54 x 65 cm

Adjugé 38 000 €

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Lot 73

Maurice DE VLAMINCK (1876-1958)

Le village, 1947.

Huile sur toile.
Signée en bas à gauche, porte un titre et une datation sur le châssis.
54 x 65 cm

Marqué par l’expérience fauve et sa grande admiration pour Van Gogh, Vlaminck insuffle à ce sujet banal et désolé, une puissance émotive, un lyrisme tragique.
La célérité du peintre est sidérante : il balaye hâtivement sa toile de larges touches de couleurs primaires et de noirs profonds et applique même dans sa précipitation des empâtements directement sortis du tube.

Vlaminck mémorisait quelquefois pendant longtemps des paysages qu’il avait vus avant d’être prêt à les peindre. Ils se présentaient alors à sa mémoire sous la forme de flashes entrevus lors d’une randonnée en voiture à vive allure. […] Vlaminck devait écrire de son côté : « Traversée de la Beauce en auto. Je passe dans des coins insoupçonnés. Je traverse des patelins où tout, maisons, murs – est de la couleur de la terre, bâti avec de la terre. La terre et le ciel… Un ciel immense qui descend au ras de la terre, d’un seul coup ». Catalogue de l’Exposition, « Vlaminck, le peintre et la critique », Chartres, Musée des Beaux- Arts, 26 juin-28 oct. 1987.

Adjugé 38 000 €