Huile sur toile.
Signée en haut à droite et datée 1973 en haut à gauche.
Titrée au dos de la toile.
89 x 130 cm
Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de la Galerie Maurice Garnier, que nous remercions pour les informations
qu’elle nous a aimablement communiquées.

Attaché au souvenir des vacances de son enfance passées en Bretagne, Buffet acquiert en 1964 une maison, « la Vallée », à Saint-Cast (Côtes du Nord). Il vit et travaille désormais entre Paris et la Bretagne. Au tournant de l’année 70, ses expositions
successives à la galerie Maurice Garnier reflètent ce nouvel intérêt pour le genre du paysage, les bords de mer, les ports et les plages (1968, Les Plages ; 1970, Châteaux de la Loire ; 1973, Les Bateaux ; 1974 et 1975, Paysages ; 1976, Paysages de neige). Il peint les grands ports normands ou bretons (Saint-Malo, Le Havre) où la froideur métallique des coques des paquebots et les lignes acérées des matures sont prégnantes. Mais il s’intéresse aussi aux modestes ports de pêche comme celui du Conquet. Ici, la marée basse découvre une grève abandonnée, écho de l’ âme solitaire de l’artiste et de sa puissante mélancolie. Les lignes toujours aiguisées, la gamme chromatique sourde, plombée mais néanmoins lumineuse des gris verdis, des marrons des coques et de l’ardoise du ciel, donne au paysage la coloration mentale si poétique et si caractéristiques de Buffet.
L’année 1973 est une année importante pour le peintre car celleci voit l’inauguration du musée Bernard Buffet de Surugadeira
au Japon.