Huile sur carton marouflé sur toile, timbre de l’atelier en bas à droite.

22,6 x 17,7 cm

– 4ème vente Atelier Degas, Galerie Georges Petit, Paris 2/07/1919 (n°2 b)

– Vente Jules Strauss, Galerie Georges Petit, Paris, 15/12/1932 (n°37)

– Collection Lucien Guiraud, Paris, 14/06/1956 (n°21), Me Ader

– Collection particulière

– Galerie Schmit, Paris, 14 mai au 21 juin 1975, n°1 (étiquette au dos).

– Degas et L’Italie, Académie de France à Rome, Villa Médicis, du 23/11/1984 au 3/02/1985 (étiquette au dos). Degas en Italie (1856-1859): Naples, Florence, Rome

– P.-A. Lemoisne, Degas et son oeuvre, Plon,(1947, Tome II, n°23)

Degas effectue durant ses jeunes années un séjour de trois ans en Italie, facilité par la présence de sa famille à Naples et Florence où il peut être accueilli. Degas étudie les maîtres de la Renaissance qui l’impressionnent beaucoup, et découvre ses contemporains italiens de l’école des» Macchiaioli,» (les» tachistes»), mouvement italien en rupture avec l’académisme. La présence de Gustave Moreau, plus âgé, qui y étudie aussi, aura une influence essentielle. Au travers de ses lettres et notes personnelles contemporaines, transparaît l’intérêt primordial de Degas pour la couleur, qui complète son éducation ingresque du dessin. Le peintre élaborera à la fin de son séjour le «Portrait de la famille Bellelli», apparentée aux De Gas, qui sera son premier chef-d’oeuvre. Un Jeune Italien Notre délicieuse «Tête de jeune garçon», exécutée à l’ huile sur papier, appartient à la tradition des portraits d’italiens initiés par Michallon et Corot durant les années 1820, puis développée dans les années 1850/1860 par les jeunes artistes pensionnaires de la Villa Médicis notamment sous la direction de Victor Schnetz. Le beau profil, à la peau ambrée et aux cheveux bouclés, frappe Degas : il le choisit comme modèle de notre tableau, ce même adolescent se retrouvant dans le dessin «Etude pour Saint Jean Baptiste» (mine de plomb, 44,5 x 29 cm, Wuppertal, Von der-Heydt Museum, Vente IV : 70a et 70b), puis dans une esquisse à l’huile du saint en pied (fig.1) [«Saint Jean-Baptiste», Lemoisne n°21]. Le tableau religieux définitif ne sera finalement jamais exécuté mais Degas était encore dans la grande tradition : les visages d’une composition étaient toujours étudiés au préalable d’après le modèle vivant.

Aussi titrée « Poissonnières et marins au quai aux huiles, dit aussi Le port vue du quai de Rive-Neuve » (selon le catalogue de Danièle Giraudy).

Huile sur toile, signée en bas à droite.

65 x 81 cm

Cette œoeuvre sera incluse dans le catalogue raisonné de l’œuvre actuellement en préparation par les Archives Camoin.

-1928: vendu en novembre à Bernheim-Jeune (Marseille. Les Trois poissonnières, 25F, 3200 F) (carnet 1)

– 1929: 4 novembre-15 mars, Exposition Charles Camoin, Galerie Druet, Paris, cat. no.4 (sous le même titre)

– Collection Mme Henri Galilée-Vente: Paris, Philippe Couturier, 29-30 avril 1965, succession Mme Henri Galilée

– Collection particulière, Paris

– D. GIRAUDY, Camoin, sa vie son oeuvre, Editions les Imprimeries réunies, Lausanne, 1972, page 102 (reproduit), page 198, n°313.