Vente du 12/03/2017

Maison de vente : Me Le Cöent de Beaulieu.

Vente le : 12/03/2017.

Lieu : Senlis.

Pour tout renseignement sur les lots que nous présentons ou pour enchérir par téléphone pendant la vente ou nous laisser un ordre d’achat, n’hésitez pas à nous contacter.

Quelques lots

Constantin Alexeievitch KOROVINE (1861-1939)

Fête populaire dans Paris

Toile
80,5 x 130,5 cm
Double datation difficilement lisible circa 1920

Adjugé 300 000 €

En savoir +

Lot

Constantin Alexeievitch KOROVINE (1861-1939)

Fête populaire dans Paris

Toile
80,5 x 130,5 cm
Double datation difficilement lisible circa 1920

Collection particulière.

Fête populaire impressionniste
« A première vue, on est interloqué devant ce jaillissement. En entrant plus avant dans le tableau, une scène de liesse populaire se dégage derrière ce feu d’artifice de couleurs », explique Maître Dominique Le Coënt – de Beaulieu. La touche allusive esquisse par petites taches de couleurs une foule qui s’affaire pour prendre part aux festivités organisées sur le parvis. Une double datation révèle une exécution en deux temps permettant au peintre de créer une épaisseur en superposant des couches de peinture. Des empâtements qui donnent toute la mesure à cette clameur. « Il n’existe à ma connaissance aucun autre tableau de Korovine aussi magique que celui-là. On est quasiment dans l’art abstrait ». C’est en pleine maturité qu’il réalise cette Fête populaire dans Paris, probablement autour de 1920. Avec ses couleurs chatoyantes et son geste fougueux, il affirme sa touche impressionniste, qu’il adopte dès 1890. Après des débuts marqués par le style réaliste et austère de l’école des Ambulants, il devient le chef de file de l’École Impressionniste russe.

.

Paris by night
« En s’approchant davantage de l’œuvre, c’est l’envoûtement, la découverte d’une vue fantastique des grands boulevards parisiens. » Dans cette agitation quasi abstraite, des immeubles peints avec une touche plus réaliste structurent et dominent le haut de la toile. Du boulevard Haussmann à la tour Saint Jacques, les scènes parisiennes avec leurs cafés et leurs places animés figurent parmi les sujets favoris du peintre, qui, après s’être rendu en France à plusieurs reprises en 1886, 1892 et 1893, s’installe définitivement dans la capitale en 1923 afin de faire suivre médicalement son fils. Elles font aujourd’hui partie des sujets les plus recherchés et prisés des collectionneurs. « Korovine allégorise la ville moderne, sa vie fourmillante, ses constellations de lumière », explique Pauline Chanoit, experte en art moderne. Une palette de jaunes, de rouges et de blancs rythment la toile et reproduisent la lumière artificielle des lampadaires qui jalonnent l’artère. Ces touches de lumière restituent la ville scintillante à la tombée de la nuit.

.

Une collection prestigieuse
Le tableau appartenait à un grand avocat parisien spécialisé dans le droit des artistes et décédé dans les années 1970. « Véritable constellation esthétique, sa collection regroupait des œuvres et objets d’art de la Haute époque à l’art contemporain », conclut le commissaire-priseur. Au cœur de ce petit musée au goût éclectique, la toile de Korovine occupait une place centrale.

Un paysage de Renoir (estimé 40 000 / 60 000 euros) de cette même collection sera également mis aux enchères à l’occasion de cette vente.

Diane Zorzi pour Intérenchères

Adjugé 300 000 €